Lionel.grassot chez hotmail.fr
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L’image est un canevas, une trame, un prétexte à une organisation de formes, une recherche de textures, un ouvrage à construire et à défaire.

Les personnages sont rejoués dans chaque dessin, tels des motifs interchangeables qui dans un moment suspendu entre le présent déjà tissé et un possible inconnu viennent finalement trouver leur place... Le regard se perd, voyage à l’intérieur du sujet qui s’élabore dans des passages de nuances et de matières où s’imbriquent éléments figuratifs et signes abstraits.

Les études pour cette série sont constituées de collages d’illustrations imprimées. La qualité d’impression, assez médiocre, m’offre une liberté d’interprétation, un travail de surfaces plus riche. Les manques d’encres jusqu’aux défauts de l’empreinte m’encouragent à penser la représentation différemment.
Le découpage est un acte créatif à part entière.
Taillées dans le vif, les silhouettes aux contours perdus ou (et) surlignées renforcent le vocabulaire des plans successifs qui s’enchevêtrent, se combinent et se répondent.

La composition est parfois modifiée à même les études, provoquant arrachements et décollements de la surface, comme les affiches dans notre environnement urbain, révélant ainsi des ombres portées que je réinvestis ensuite.

Morceler, fracturer, répéter, flouter l’image, sont autant de tentatives pour étirer et arrêter le temps, et en exprimer la pluralité.