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Marc Souque fait naître de façon empirique des personnages qui s’incarnent par taches successives. L’artiste va à leur rencontre provoquer l’accident, ces accidents qui les rendent uniques, car inattendus, surprenants. Emergent ainsi des figures aux identités ambigües, parfois poussées dans toute leur animalité. Ce cheminement dans l’inconnu, qui le tient captif, le met en état de tension, de vigilance. La découverte n’est jamais identique, elle suscite toujours le besoin de saisir l’être à venir, celui qui n’est pas encore.
…Suggestive, énigmatique, sa peinture n’a pas de message défini à transmettre. Elle laisse une trace sans discours apparent. On ne peut lui attribuer que ce l’on a en soi. C’est précisément ce que recherche le peintre, laisser sa liberté à l’imagination du spectateur.

Le travail présenté durant cette exposition est réalisé à partir d’une matière acrylique sur papier, additionnée de pastels gras et de pièces de tissus. (Des vêtements usagés sont intégrés à la composition). Découpé en morceaux distincts, le papier est superposé et réassemblé, la peinture et le collage de fragments d’étoffes s’élaborent simultanément.
L’utilisation spécifique d’un papier bambou 265 grammes favorise la rapidité d’exécution et contribue à produire des déformations spontanées. Il en advient un rendu très en relief qui se situe entre peinture et sculpture, abstraction et figuration.
Mais au-delà du procédé, c’est toujours dans une totale improvisation que Marc trouve le plus souvent son expression.
Dès qu’elles sont terminées, l’auteur interprète ses créations en leur attribuant un titre. À l’instar de Marcel Duchamp, il s’inscrit en simple « regardeur », se limitant à une lecture essentiellement émotionnelle.
Il peut également lui arriver, au cours de la conception, de s’orienter vers une approche plus culturelle ou en lien avec l’actualité.