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La sculpture, bien que j’ai choisi la peinture, est toujours restée présente à mon esprit. Cela reste, maintenant encore le leitmotiv de mon travail : donner à la peinture les attributs spécifiques de la sculpture. C’est pour cela aussi que j’utilise tout un artifice d’ombres portées, de plongées et de contre plongées, afin de créer une communication entre les différents personnages mais aussi afin que le spectateur ait envie d’embrasser les scènes que je mets en place.

Tout mon travail s’articule sur l’opposition entre l’élévation et la chute, le poids des corps et leur flottement, le clair-obscur, le coté parfois dramatique du sujet et l’autodérision du traitement, l’homme et l’animal : cochons, éléphants, taureaux, singes, fauves...

Je mets souvent des animaux à la place des personnages ou un chevalier monté sur un cochon... toujours par autodérision. C’est aussi en voyageant et en vivant au Mexique où j’ai puisé ma source d’inspiration, notamment au travers des fresques des peintres muralistes, que ma peinture s’est subtilement transmuté, par l’alchimie entre la « Grande Peinture Classique » et les Arts des civilisations du monde. J’ai appris, d’une part, de la peinture classique la science des architectures (Tiépolo, Rubens, Rembrandt) et d’autre part, des procédés des surréalistes utilisant toutes les forces psychiques (automatisme, rêve, inconscient) libérées de tout contrôle de la raison.
Comme chez les expressionnistes, le sujet principal de mon travail est le corps.