Vendeur de bouées avec cyclistes, 2021
crayons couleurs Faber Castell sur papier bambou 265g
107 x 125 cm

LYON ART PAPER/ LES ARTISTES SÉLECTIONNÉS - 2022

HEINS, Rosario

06 99 09 31 85
rosarioheins chez hotmail.com
Instagram : rosarioheins


Née à Barranquilla en Colombie, elle suit l’Ecole des Beaux-Arts dans sa ville natale et participe depuis une quarantaine d’années à de nombreuses expositions, Suisse, Tunisie, Etats-Unis, Chili, Espagne, France, Colombie, etc. Installée dans l’Hérault il y a environ quinze ans, elle retourne régulièrement dans son pays pour y puiser ses sources d’inspiration. Elle est fascinée par l’univers des vendeurs et vendeuses ambulants qui proposent notamment des articles de plage. À travers ses tableaux, elle livre une vision joyeuse et colorée mais empreinte de la réalité sociale.
Dans ses peintures, Rosario Heins, qui est venue au monde à proximité de la mer, convoque ses souvenirs avec plaisir et nostalgie, restituant les couleurs, les formes, les saveurs et presque les parfums de la plage colombienne, où elle a passé une grande partie de son enfance et où elle retourne régulièrement. Son travail se focalise sur la lumière et la couleur. Sa peinture est joyeuse. « Représenter mon pays me donne de l’énergie. J’aime danser, en même temps que je peins, sur de la salsa, des percussions... Ça me met dans l’ambiance. J’entretiens cette joie de vivre en retournant en Colombie tous les ans pour participer au carnaval. Je me déguise et je danse. C’est cet esprit que l’on retrouve dans mes tableaux. C’est mon identité, ma source d’énergie et mon inspiration », explique-t-elle.
Ses tableaux mettent en scène des vendeurs ambulants qui portent un empilement de bouées et de ballons de plage ou de tongs, ou encore des étals de lunettes de soleil. L’intérêt esthétique est évident, au vu de l’attrait que peuvent exercer les formes variées et ludiques et les couleurs vives des articles de plage. Mais le propos est aussi social, car Rosario Heins fait un focus sur les travailleurs informels de son pays. « Je peins ce que nous appelons chez nous “la débrouille” ou le système D, à travers tous ces gens courageux qui luttent pour survivre malgré la pauvreté. Ils sont d’une grande générosité. Souriants, ils rient et dansent. Leur joie est communicative », s’extasie-t-elle. Rosario Heins parvient à extraire et révéler la beauté d’un univers qui n’est pourtant pas toujours rose. Son sens du détail est remarquable.
Virginie MOREAU